L'avis est également défavorable. Je connais l'engagement de M. Dive en tant que président de la mission relative à la sortie du glyphosate. Je veux pour ma part rester dans la logique de ce qui a été voté par cette assemblée depuis quelque temps déjà.
Tout d'abord, il faut de la cohérence. Le Président de la République a annoncé qu'il fallait sortir du glyphosate le 1er janvier 2021, mais en veillant à ne laisser aucune filière sans solution. Cette précision était demandée par beaucoup – le groupe LR mais pas uniquement.
Ensuite, ce qui m'importe est l'objectif, évoqué tout à l'heure, de réduction de 50 % des produits phytosanitaires en 2025. Il faut sortir de la dépendance à tous ces produits – au glyphosate évidemment mais pas uniquement, car il représente peu par rapport à tout le reste ! Il faut enclencher la fin de la dépendance aux produits phytosanitaires dans le cadre de la transition agroécologique, de la séparation de la vente et du conseil – à laquelle certains, sur plusieurs de ces bancs, étaient opposés, alors que cela fait partie du problème – , du plan Écophyto et des décisions prises dès 2018 par mon prédécesseur et dont je peux parler tranquillement, puisque je n'en étais pas responsable.
Je peux également citer les 71 millions d'euros de crédits destinés à la recherche, l'augmentation de la redevance pour pollutions diffuses – qui rapportera cette année 30 à 40 millions de plus que ce qui était prévu et dont une partie, comme je l'avais annoncé, reviendra au secteur de l'agriculture – , le plan Écophyto 2+ ou la nomination du préfet.
Le travail est donc fait et, comme je le disais au début de la discussion, la volonté d'aller dans la même direction est partagée sur tous les bancs de cette assemblée – pas forcément à la même vitesse ni avec les moyens, certes. Mais il suffit que nous arrivions à nous mettre d'accord tous ensemble pour fixer l'objectif de la sortie du glyphosate et de tous les produits phytopharmaceutiques, avec les moyens définis dans le budget actuel et ceux dont nous disposons les uns et les autres. Nous travaillons d'ailleurs dans ce sens au sein du COS – Comité d'orientation stratégique et de suivi – Écophyto. Comme le rapporteur, j'émets donc un avis défavorable, tout simplement parce que ces amendements sont satisfaits.