Je souhaite répondre à M. le rapporteur et à M. le ministre. Nous sommes en effet dans la logique de ce qui a été voté à l'Assemblée. Comme vous, je n'ai pas envie que les agriculteurs se retrouvent sans projet alternatif, que des interdictions soient décidées alors qu'aucune solution n'a émergé, qu'on pointe encore du doigt les exploitants agricoles qui utilisent cet herbicide. Il faut d'ailleurs rappeler que la France l'emploie beaucoup moins que certains pays qui importent leurs produits dans l'Hexagone, et que, dans l'agriculture de conservation des sols, celle qui se retrouverait en situation d'impasse, on a encore moins recours à cet herbicide que la moyenne agricole nationale.
Simplement, une trajectoire a été définie – à la fois par les débats des états généraux de l'alimentation et par le Président de la République lorsqu'il était candidat en 2017 – , celle d'une sortie en 2021, même si une dynamique est à l'oeuvre, car je rappelle que l'interdiction de l'usage de cet herbicide a été décidée en 2017 pour les collectivités et en 2019 pour les particuliers.
M. le rapporteur, vous disiez que le glyphosate n'était pas le seul phytosanitaire. Certes, mais c'est celui qui est mis sur la table et dans le débat aujourd'hui. Il est donc nécessaire de prévoir un dispositif d'accompagnement. Je parle de 10 millions d'euros dans mon amendement, mais je vous rassure : je ne dispose pas d'étude d'impact, c'est un amendement d'appel. Néanmoins, ce débat doit avoir lieu dans les prochaines années, et je veux que soit mentionné, dans le prochain budget, l'accompagnement de la sortie du glyphosate.