J'y consens pour rester sympathique ce soir, même si ces deux amendements n'ont pas tout à fait le même objet.
Le no 345 est un amendement d'appel, puisqu'il tend à abonder de 10 millions d'euros le budget du programme consacré à la compétitivité et à la durabilité de l'agriculture. À la certification « agriculture biologique » – d'ailleurs contestable dans ses modalités d'attribution, puisque l'État l'a déléguée au marché, avec toutes les variations de prix qui en résultent – , devrait faire écho une certification « agriculture chimique » ; en somme, on informerait le consommateur qu'il existe, à côté de l'agriculture tout court – c'est-à-dire biologique – , une agriculture chimique, celle-ci finançant celle-là au passage par un effet de vases communicants, au bénéfice de la transition que nous appelons tous de nos voeux.
Le no 351, lui aussi amendement d'appel, vise à instituer une taxe sur les nitrates et les phosphates, comme l'ont déjà fait plusieurs pays européens. Ces deux substances, qui atteignent des taux assez inquiétants, viennent en effet polluer les eaux. Bien que notre pays ait été interpellé à plusieurs reprises sur le sujet, il n'a pas encore apporté de réponse forte.