Je veux rappeler quelques chiffres, eu égard à l'abondement de 10 millions d'euros proposé par M. Bernalicis. Depuis 2017, la dotation allouée au fonds avenir bio a été doublée, avec 8 millions d'euros supplémentaires cette année, conformément au programme « Ambition bio 2022 ».
D'autre part, le programme 149, dédié aux MAEC et à la culture bio, se verra doté, en 2020, de 231 millions d'euros en autorisations d'engagement, en hausse de 168,4 millions par rapport à 2019. Tout est dit, me semble-t-il. Dans le détail, le réengagement pour cinq ans de l'ensemble des contrats arrivés à échéance en 2019 représente 117 millions d'euros, et l'engagement de nouveaux contrats bio, 80 millions ; à quoi il faut ajouter les 30 millions dévolus aux MAEC et, bien entendu, les 3 millions que j'évoquais pour les sortants du zonage ICHN.
Le plan bio me semble donc en place. L'an dernier, ce sont 6 000 exploitations supplémentaires qui se sont converties au bio, portant à 10 % le taux des exploitations converties à ce mode de production, pour 7,5 % de la surface agricole utile, soit la moitié, déjà, de l'objectif de 15 % que nous nous sommes fixé. Ce n'est pas rien. Selon les services du ministère, au rythme où vont les choses, nous nous rapprocherons assez vite de cet objectif, si nous ne l'atteignons pas.
Comme le rapporteur spécial l'a souligné, le choix que nous avons fait, celui de l'aide à la conversion, porte aujourd'hui ses fruits. Je suggère donc le retrait de ces amendements ; à défaut, l'avis serait défavorable.