L'an dernier, nous avons eu le même débat dans le cadre du PLF ; depuis, des échanges ont eu lieu avec vos services, notamment dans le cadre de l'amicale parlementaire de la châtaigneraie, dans laquelle s'impliquent des députés et des sénateurs que je salue.
L'amendement tend à ponctionner 5 millions d'euros de crédits alloués à l'administration centrale – qui, je pense, s'en remettra – , au profit d'un plan national de soutien à la production de châtaignes, laquelle en aurait grand besoin. Les marchés existent ; ce sont les produits qui font défaut, et plus encore avec les sécheresses récurrentes. Cela me donne aussi l'occasion de vous rappeler, monsieur le ministre, l'importance du stockage de l'eau pendant l'hiver, même si je sais prêcher ici un converti. Les années quatre-vingt sont bel et bien terminées : l'irrigation n'est pas synonyme d'intensification. Il s'agit donc de sécuriser le revenu des agriculteurs.
La région Auvergne-Rhône-Alpes est tout particulièrement impliquée dans la filière de la châtaigne, notamment à travers un plan « châtaigne en Ardèche » ; mais, au niveau national, l'État a un peu abandonné la filière – c'est particulièrement vrai de la recherche. Pourtant, les besoins sont importants, notamment pour mettre au point un nouveau porte-greffe résistant à la maladie de l'encre et adapté aux conditions du futur.
Je profite aussi de l'occasion de vous demander où en est le projet CASDAR, auquel sont associés l'INRA, le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes – CTIFL – , les centres expérimentaux et la profession, représentée par le syndicat national des castanéiculteurs. Ce sujet a été abordé lors d'un échange que j'ai eu avec ces derniers, samedi après-midi, sur la place d'Antraigues, village que vous connaissez bien. Les agriculteurs attendent un engagement et des réponses concrètes de votre part.