Héritage de l'histoire de notre territoire, elle est éclatée entre une multitude de propriétaires privés, souvent peu intéressés par le devenir du bout de forêt hérité du grand-père, dont on ne sait pas quoi faire. Pourtant la gestion de ces espaces est fondamentale, tant en matière d'environnement, nous l'avons dit, que de stabilisation et de lutte contre l'érosion des sols, notamment en montagne.
Le Centre national de la propriété forestière et ses délégations régionales et départementales effectuent depuis de nombreuses années un travail crucial, souvent long et fastidieux, de regroupement des parcelles privées pour une gestion et une exploitation durables des forêts. Ce processus est essentiel non seulement au maintien des aménités de la forêt, mais aussi à la valorisation locale et nationale de cette ressource dans le bâtiment, surtout en montagne où l'exploitation de la forêt est plus coûteuse qu'ailleurs. En Savoie, l'Union des forestiers privés réunit 780 propriétaires qui s'appliquent à sortir le bois de la forêt dans des conditions de prix correctes, même s'il est difficile d'assurer la compétitivité de la filière. Nous avons évoqué l'ONF, mais 75 % de la forêt française étant privée et très morcelée, le CNPF joue un rôle fondamental dans sa gestion. La filière dispose d'un potentiel en matière de commande publique, mais nous devons conforter et consolider les outils dont nous disposons pour gérer la forêt privée. L'amendement vise donc à maintenir le budget du CNPF.