Il est vrai que, par rapport à ces 15 millions, 450 000 euros ne font pas le poids. J'aimerais cependant que le raisonnement soit autant technique qu'économique. En France, le seul critère en matière de réduction des produits phytosanitaires est celui du nombre de molécules à enlever ou de traitements à économiser, mais on ne parle pas de compétitivité. Ce n'est pourtant pas un gros mot, mais une réalité : nous sommes en train de décrocher par rapport à nos voisins européens et à nos concurrents internationaux. Il n'est qu'à lire les publications agricoles, comme Le Betteravier français de cette semaine qui compare les coûts de production en France et en Europe, pour comprendre que nous avons un gros problème. Il faut certes raisonner « systémique », mais il faut y ajouter la dimension économique, qui est insuffisamment prise en compte dans le cadre des fermes Dephy. Je vous le demande solennellement, monsieur le ministre.