Que les huit présidents de groupe s'unissent autour d'une résolution condamnant l'offensive militaire turque est extraordinaire et exemplaire.
Le débat que nous avons aujourd'hui éclaire toutefois de manière crue et terrible la dérive autoritaire du pouvoir turc, qui fait face aux échecs de sa politique sociale et économique et se radicalise à la suite des défaites électorales cinglantes qu'il a essuyées partout dans le pays, particulièrement à Istanbul. Dans une Turquie exsangue, cette offensive militaire peut être comprise comme une tentative désespérée du pouvoir turc de faire diversion en s'attaquant à un ennemi fantasmé, le Parti des travailleurs du Kurdistan – le PKK – , dont les députés communistes persistent à demander l'exclusion de la liste des organisations considérées comme terroristes par le Conseil de l'Union européenne.