Il m'appartient de faire état de l'évolution des crédits consacrés au soutien et à la logistique interarmées dans ce projet de budget, qui représentent plus de 10 milliards d'euros, soit près d'un tiers du budget de la défense. Pour cette deuxième année de programmation militaire, la maquette budgétaire a été profondément modifiée, notamment dans le domaine des soutiens. Cela ne facilite malheureusement par les comparaisons par rapport à 2019. En revanche, nous disposerons l'année prochaine d'un outil de suivi plus fin des arbitrages gouvernementaux, notamment sur l'infrastructure de vie dont dépend en grande partie la condition du personnel et, par conséquent, la fidélisation.
Ce dernier point est préoccupant, comme en témoigne le taux inquiétant de non-renouvellement de contrats. C'est un vrai défi pour nos armées, la menace de cette perte d'attractivité survenant à un moment où elles sont censées se reconstruire grâce à un effort financier conséquent.
Préalablement à mon rapport sur ma partie thématique, permettez-moi, madame la ministre, de me féliciter de l'augmentation des crédits alloués au service de santé des armées, dont la mission de suivi de la santé physique et mentale des soldats et de leurs familles est essentielle, même si cette augmentation devra s'inscrire dans le temps.