Permettez-moi de vous dire avec beaucoup de respect, madame la ministre, que ce débat, d'un certain point de vue, vous dépasse. Ce n'est pas votre avis qui est en cause, mais le fonctionnement de nos institutions et le fait que le Parlement ne dispose pas de réels moyens de contrôle, en dépit des informations que vous nous transmettez. C'est un sujet important.
Monsieur le rapporteur spécial a évoqué l'adoption à l'unanimité de la résolution portant sur la condamnation de l'offensive militaire turque. Je ne vois pas, pour ma part, en quoi il serait polémique de vouloir discuter de sujets aussi graves : la France vend des armes à une coalition militaire dont fait notamment partie l'Arabie Saoudite, responsable d'un drame qui se déroule actuellement. Je crois à l'inverse que c'est refuser le débat que je souhaite ouvrir qui est polémique. J'admets que cet hémicycle n'est sans doute pas le lieu pour cette discussion, mais nos institutions n'ont pas prévu un tel lieu. J'ai donc simplement saisi l'occasion.