Vous allez me dire, madame la secrétaire d'État : « Mais il y a la banque publique d'investissement ! » Sauf que Bpifrance ne peut intervenir que si l'entreprise n'a pas de dette auprès de l'État et si elle n'est pas en situation de redressement judiciaire – sans parler du fait que ses moyens diminuent, notamment pour soutenir la trésorerie des PME, ou que la subvention au titre de ses activités de garantie n'est plus versée. Il manque donc dans notre pays une banque, une vraie, qui accompagne des industriels dans leur projet de relance de leurs activités ou de transformation de leur entreprise.
Faute de l'existence d'une telle banque, c'est l'État qui joue le rôle de prêteur, notamment via le FDES. Or l'État prête à des taux usuraires, madame la secrétaire d'État ! Il prête à des taux allant de 10 % à 20 % à des entreprises qui ont déjà la tête sous l'eau !