Intervention de Général Richard Lizurey

Réunion du jeudi 10 octobre 2019 à 11h10
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale :

Effectivement, et certains se sont étonnés de l'introduction d'une telle procédure en milieu militaire, mais je considère qu'il n'y a pas de confiance, il n'y a que des preuves de confiance. Si les gens ont confiance dans le système, cela fonctionnera. Aujourd'hui, des gendarmes postulent pour venir dans ces unités.

Les gradés sont un autre sujet. Ils ont généralement accompli leur formation. Au-delà de la permutation et de la contractualisation potentielle, nous avons mis en place une école de gradés, ce qui revient à aller chercher sur étagère des gens déjà gradés dans les armées ou dans nos corps de soutien. Nous les prenons dans le grade concerné et les formons à la police judiciaire, à la police administrative, nous les « peignons en bleu » et au bout d'un an, ils sont gradés de gendarmerie. Ils donnent cinq ans dans ces unités défavorisées puis s'insèrent dans le cycle normal des gradés. L'avantage pour eux, c'est qu'ils ne sont pas obligés de repasser par la case gendarme, l'avantage pour nous, c'est d'avoir des gens pour venir encadrer ces unités. La première promotion d'école de gradés a été incorporée il y a un peu plus d'un mois. Ils sont dix, quatre issus des armées et six des corps de soutien. Les retours sont très positifs. L'idée est d'avoir une vingtaine de gradés par an sur ce modèle, afin de remplir les fonctions dans les unités défavorisées. C'est un sujet sur lequel nous avons évolué récemment. Je suis optimiste sur la dynamique engagée.

Monsieur Chassaigne, vous avez évoqué le lien avec la population, la fin des renseignements généraux et l'installation des gendarmes à la DGSI. Pour l'instant, il y a deux officiers gendarmes à la DGSI. Ils ont été mis en place l'année dernière grâce à l'intervention et au soutien personnel de M. Laurent Nuñez, à l'époque directeur général de la sécurité intérieure. Il n'y a aucun autre gendarme dans aucune autre institution. Nous travaillons, depuis un temps certain, avec la DGSI pour qu'elle puisse accueillir d'autres gendarmes dans des fonctions diverses et variées. Comme vous l'avez dit, ce sont souvent des fonctions d'analyste. Nous sommes en progrès.

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