Mon général, je ferai une observation résultant de mon travail parlementaire dont une partie consiste à observer le comportement des organisations face aux changements de la société. Amené à plusieurs reprises à rencontrer des responsables de la gendarmerie nationale, j'ai été stupéfait de sa capacité d'adaptation, en matière de RH – vous avez cité la valorisation d'un personnel qui aspirait à devenir maître-chien – et d'innovation, avec, par exemple, le Battle Lab, visant à créer des liens avec ses différents acteurs. Vous avez engagé des partenariats avec d'autres acteurs comme la SNCF et vous avez développé le label gendarmerie. Peut-être grâce à son histoire et à ses liens successifs avec le ministère de la Défense et avec le ministère de l'Intérieur, la gendarmerie a une approche propre très intéressante dont on peut tirer avantage pour l'ensemble de nos armées.
Ma question porte sur la mise en place de la participation citoyenne que vous avez sérieusement relancée dès votre arrivée, il y a trois ans, qui permet aux maires de mobiliser la population sur des sujets de sécurité. Quel en est le retour, trois ans après ? Je n'ai aucun doute sur l'action proactive de nos gendarmes que je constate sur le terrain, mais certains élus n'opposent-ils pas des freins ? Si tel est le cas, comment entendez-vous y remédier ?