Une fois n'est pas coutume, madame la rapporteure spéciale, nous sommes d'accord avec vous lorsque vous dites que la dette peut être utilisée à condition qu'elle le soit bien. Or, comme vient de le rappeler Valérie Rabault, 239 milliards de besoins de financement sur les marchés financiers, c'est colossal. Cette dette n'a qu'une finalité : couvrir un immense trou, c'est-à-dire le déficit de fonctionnement qui s'accroît au fil des années. Vous ne pouvez pas dire le contraire, car si on constate une amélioration en valeur nominale par rapport au PIB, il y a une vraie dégradation en valeur absolue.
L'État ne finance que du fonctionnement avec cette dette, ce qui est strictement interdit dans toutes les collectivités. Celles-ci ne peuvent en effet financer par la dette que de l'investissement. Le problème, c'est que l'État endette sans cesse davantage les générations futures pour financer du fonctionnement à court terme.