Il y a quatre ans, j'ai travaillé sur les APL. En vérité, ce que vous faites, c'est ce que nous avions nous aussi commencé à faire, à savoir mener les petites réformes indispensables destinées à faire de petites économies. Les économies les plus importantes ne se trouvent pas là. Je rappelle en effet que la CNAF prélève 800 millions d'euros par an au titre des frais de gestion. Autrement dit, sur les 12 milliards que vous évoquiez, il y en a presque 1 qui part à la CNAF au lieu d'aller aux allocataires. J'attends de savoir, à la fin de l'année 2020, combien elle va prendre pour la contemporanéisation des APL – car ce ne sera pas gratuit. Peut-être d'ailleurs faudrait-il aller voir à quoi sert cet argent.
La seule réforme juste qu'il faudrait faire, s'agissant des APL, c'est celle qui consisterait à ne plus accepter que certains allocataires aient un reste à charge de zéro pour leur loyer : ce n'est plus admissible dans un pays comme le nôtre. Il n'est pas normal qu'un facteur habitant à Reims ne paye pas de loyer parce que l'addition de l'APL et du « forfait charges » couvre le montant total de son loyer, tandis qu'un facteur de la région parisienne, lui, en paye un. C'est injuste.