Je suis, bien évidemment, extrêmement favorable à l'amendement de Véronique Louwagie. Actuellement, l'AME fait figure de totem pour certains, mais la réalité des chiffres est là. Il ne s'agit pas de supprimer l'AME pour les urgences sanitaires, car elles font peser des menaces d'épidémies sur la population, mais elles doivent faire partie d'un panier de soins resserré. On sait que des vrais ou des faux touristes attendent l'expiration de leur visa touristique pour être en situation irrégulière et ainsi pouvoir se faire soigner ; on sait que l'hôpital public, dans son activité administrative, voit la resquille. Alors que ces dévoiements et dysfonctionnements ont déjà été pointés dans des rapports, par des enquêtes, il est irresponsable d'attendre un énième rapport – sauf à vouloir enterrer toute réforme de l'AME. Cela ne va pas du tout dans le sens du virage régalien que nous promettait le Président de la République il y a quelques semaines.