Nous avons essayé d'évaluer le manque de personnel causé par les différentes réformes aux jolis sigles : RGPP, MAP, AP 2022… Sans ces réformes, combien y aurait-il de fonctionnaires supplémentaires, et quel en serait le coût pour cette mission ?
Nous pensons qu'il est nécessaire de recréer des emplois dans les administrations d'État au sein de la mission « Administration générale et territoriale de l'État ». Il est hypocrite d'appeler à rouvrir les préfectures et les sous-préfectures et faire des maisons France services, ou de dénoncer comme un scandale l'ouverture d'un marché pour la dématérialisation en préfecture de Seine-Saint-Denis, car si nous avions le nombre d'agents suffisant pour l'accueil dans les préfectures et les sous-préfectures et pour assurer l'autorité de l'État, nous ne serions pas en train de pleurnicher.
Je suis favorable à un « réarmement » de l'administration générale et territoriale de l'État, en recrutant des fonctionnaires dans les préfectures et les sous-préfectures où ce ne sont pas les missions qui manquent. Par ailleurs, en prenant en compte l'inflation et la hausse de la population, les baisses d'effectifs coûtent cher car elles diminuent de manière drastique le nombre de fonctionnaires par habitant.