Vous avez voté cette loi scélérate ? Moi je l'ai combattue !
Quoi qu'il en soit, pendant trente-six ans, tous les ans, une réunion de l'ensemble des gendarmeries était organisée pour donner un bilan de l'action menée, recensant les délits poursuivis et résolus par les gendarmes. Et pendant trente-six ans, je n'ai entendu que des bilans positifs ! Moult est devenu un territoire de criminalité négative ! J'ai demandé aux gendarmes de m'expliquer, car nous avions de bonnes relations – je suis fils d'un colonel de cavalerie – et ils m'ont répondu qu'il s'agissait d'une conséquence de la politique du chiffre de M. Sarkozy. Chaque fois qu'une plainte était déposée, si elle était enregistrée, les chiffres de la gendarmerie passaient dans le rouge. Plus les plaintes étaient nombreuses, moins bien la gendarmerie était traitée. On a fini par expliquer à ceux qui venaient porter plainte qu'ils ne devaient surtout pas le faire, sinon la gendarmerie n'aurait plus les moyens d'assurer leur défense.
C'est invraisemblable, mais c'est ce qui s'est passé. Et chaque fois que je recevais ces malheureuses femmes qui avaient été battues par leur compagnon, leur conjoint ou leur mari, elles me faisaient ce même témoignage. Une action en profondeur doit être menée au sein de la gendarmerie pour y remédier.