Le département du Nord est affecté par une succession de décisions de non-reconnaissance de catastrophe naturelle liée à la sécheresse. Si les dégâts de celle-ci sur les cultures sont immédiatement visibles, ce n'est pas toujours le cas pour les constructions. Le retrait et le gonflement des argiles résultant de l'alternance entre sécheresse et précipitations, se traduisent par l'apparition de fissures, au mieux, transformant les bâtiments en passoires énergétiques, au pire, entraînant leur destruction. Au-delà du sujet de la reconnaissance sur lequel plusieurs parlementaires travaillent de manière transpartisane, je m'interroge sur l'avenir de notre territoire.
En effet, les zones à forts aléas argileux sont nombreuses. Il ne fait pas de doute qu'avec les changements climatiques, les situations vont se multiplier. Depuis la loi ELAN, la prévention en matière de risque sécheresse est accrue avec l'obligation de réaliser une étude de sol préalable à la vente de terrains non bâtis, mais constructibles. Cependant, qu'en est-il des logements déjà bâtis ? Comment pouvons-nous anticiper, non pas les catastrophes naturelles, mais bien les catastrophes humaines, qui conduisent certains de nos concitoyens à tout perdre ? Comment l'État, et en particulier votre ministère, peuvent-ils aider les territoires dans une stratégie d'adaptation des logements ?