Cet amendement vise à revenir sur le scandale du chlordécone, qui, en Guadeloupe et en Martinique, est un scandale d'État. L'usage de ce produit a fait l'objet d'un aveuglement collectif pendant près de vingt ans ! Le Président de la République avait déclaré que l'État devait prendre sa part de responsabilité sur ce sujet. C'est ce que nous proposons avec cet amendement.
Au-delà des écosystèmes, la quasi-totalité des Antillais sont eux aussi contaminés : 95 % des habitants de la Guadeloupe et 92 % des habitants de la Martinique, comme le révèle une étude menée pour la première fois à grande échelle par Santé publique France. Ce perturbateur endocrinien altère la fertilité et entrave le développement neurologique des nourrissons. Au vu de la persistance de cette molécule dans les écosystèmes et du degré de contamination, il faut que des mesures concrètes et urgentes de dépollution et de protection soient prises. Près de trente ans après l'interdiction de l'usage de cette molécule, les populations antillaises ont droit aujourd'hui à la reconnaissance des préjudices subis et de leur statut de victime par l'État et la société.
Pour ce faire, il est proposé de puiser dans le programme 112 la somme de 2 241 726 euros pour abonder le plan chlordécone. Nous considérons que l'attractivité des territoires passe aussi par des plans environnementaux qui améliorent la qualité de vie, l'attractivité économique et l'activité économique.