Nous avons déjà commencé le débat tout à l'heure sur les enveloppes attribuées par l'État au cofinancement d'un certain nombre d'infrastructures cyclables. Il ne s'agit pas uniquement de demander plus. Je tiens à rappeler quelques chiffres. Au Conseil d'orientation des infrastructures, nous avions recommandé que 350 millions d'euros soient alloués à ces infrastructures sur quatre ans. Ce qui a été acté par le Gouvernement, c'est une somme de 50 millions d'euros par an sur sept ans, ce qui correspond à la même enveloppe mais avec un étalement sur une plus longue durée.
Or, aujourd'hui, on constate qu'il y a un formidable engouement pour le vélo sur les territoires, une demande de sécurité maximale pour les cyclistes et que les infrastructures vélos sont de plus en plus justifiées. Certes, il existe d'autres dispositifs, comme la dotation de soutien à l'investissement local, qui peut financer une partie des investissements. On a constaté que l'appel à projets du fonds mobilités actives « Continuités cyclables » avait remporté un grand succès : près de 50 millions d'euros et plus de 120 projets ! Toutefois, il faudrait renforcer certains axes pour la deuxième année, comme le soutien aux territoires ruraux et les zones où le vélo n'est pas assez développé aujourd'hui.
Cet amendement vise à engager une discussion sur les moyens d'améliorer et d'augmenter l'enveloppe pour cette année, pour se rapprocher du niveau de 100 millions d'euros qui nous permettrait d'atteindre les niveaux des Pays-Bas ou encore de l'Allemagne, où ces dispositifs ont réussi.
Enfin, j'ai une question de fond qui reprend un sujet abordé par le Haut Conseil pour le climat sur l'impact des lois sur le climat : quel est l'impact de la loi d'orientation des mobilités sur notre trajectoire d'émission de CO2 pour les prochaines années ? Renforcer le soutien aux mobilités actives ne pourra qu'améliorer le résultat.