Le ministre en a longuement parlé tout à l'heure : le doublement de la part de notre aide publique au développement transitant par les ONG, entre 2017 et 2022, est en effet un objectif du Gouvernement. Ce canal est particulièrement utile pour renforcer notre aide bilatérale, en dons ou en subventions, alors que nous recourons encore trop souvent aux prêts concessionnels. D'ailleurs, historiquement, le fonctionnement de l'AFD est proche de celui d'une banque.
Le rapporteur spécial observe une trajectoire encourageante. Entre 2015 et 2018, la part de l'aide bilatérale française transitant par les ONG est passée de 3,6 % à 6,6 %, soit de 169 à 371 millions d'euros. Dans cette période, le montant de l'aide aura plus que doublé et il faudra conserver cette dynamique.
Vous l'avez dit, la France reste en retard puisqu'en moyenne, la part d'aide bilatérale transitant par les ONG, au sein de l'OCDE, atteint 14 %. Néanmoins, le Gouvernement est déterminé et les crédits alloués aux ONG progressent de 12 millions entre 2019 et 2020. La commission des finances a rendu un avis défavorable.