Cet amendement d'appel vise à alerter nos collègues sur le poids croissant qu'occupe la diplomatie économique au sein de notre diplomatie.
Telle que définie au sein du programme 185 Diplomatie culturelle et d'influence, la diplomatie économique vise désormais à intégrer dans l'action diplomatique le soutien à l'internationalisation des entreprises françaises afin de répondre à l'enjeu du redressement du commerce extérieur. Il est ainsi explicitement demandé aux ambassadeurs d'aider à lever les barrières rencontrées par les entreprises françaises à l'étranger.
Ces nouvelles missions dénaturent la fonction de diplomate : nous craignons que les ambassadeurs et les diplomates français ne soient affectés par la mise en oeuvre de ces objectifs marchands qui vont à l'encontre de ce que devrait être notre diplomatie, c'est-à-dire une administration dont la mission est d'abord de tisser des liens culturels à travers la diffusion de la langue française et de la culture francophone.
Le développement de la diplomatie culturelle représente pour nous un horizon bien plus intéressant que celui de la diplomatie économique qui est inspirée par une vision libérale des relations internationales. Les soumettre aux seules relations économiques nous paraît très réducteur.