Intervention de Geneviève Chêne

Réunion du mercredi 23 octobre 2019 à 9h30
Commission des affaires sociales

Geneviève Chêne :

Sur les aspects de santé sexuelle, j'ai cru comprendre que la prochaine campagne de Santé publique France est sur le dépistage, comme en 2017. Évidemment, ce sera un sujet que je suivrai dès ma prise de fonctions.

Sur la maladie de Lyme, c'est un sujet qui est traité directement par le directeur général de la santé et en lien avec la HAS. J'ai entièrement confiance pour faire progresser ces sujets qui sont extrêmement importants et lourds pour les patients et pour leur entourage.

Sur les taxes et les taxations, je ne suis pas tout à fait en mesure de répondre aujourd'hui, en particulier spécifiquement sur les aspects budgétaires. Je peux renouveler à nouveau l'idée qu'il est absolument crucial de maintenir des budgets et des ressources stabilisés, pour Santé publique France, pour l'ensemble de ses actions et pour le succès aussi d'actions ambitieuses de prévention.

Sur l'alimentation et les fortes disparités sociales, je voudrais souligner deux points. De manière systématiquement cohérente en prévention, il y a à la fois l'alimentation et l'activité physique. Il y a tout un ensemble d'actions dans le cadre du programme national nutrition santé, mais aussi par exemple autour des campagnes « Manger Bouger », qui sont cruciales et qui donnent cette cohérence. Nous pourrions suggérer, sur un second aspect, d'aller plus loin, par exemple en appliquant le Nutri-Score aux cantines ou à d'autres lieux de restauration. Le Nutri-Score a cette capacité très importante à être très simple à décrypter et à pouvoir être utilisé quel que soit le niveau d'éducation des populations.

Sur les outre-mer et sur les actions emblématiques, Santé publique France a un programme sur la santé dans les outre-mer. Je peux citer quelques actions concernant le chlordécone. Santé publique France a produit les résultats d'imprégnation et est déjà très impliquée à ce titre-là. Je sais aussi que mon prédécesseur a eu l'occasion de se rendre sur place avec le directeur général de la santé, en particulier dans une action d'échange et d'écoute des populations sur ce sujet. Il y a aussi une commission d'enquête de l'Assemblée nationale. C'est un sujet que je suivrai de très près comme l'ensemble des sujets santé-environnement. Je peux souligner aussi l'action particulièrement importante qui a abouti à une campagne de vaccination à Mayotte, à partir du dépistage de cas de coqueluche, et qui a mobilisé aussi la réserve sanitaire dans ce cadre-là. Ce que vous avez souligné sur la capacité de mobiliser des moyens d'action de manière cohérente, dans le cadre de Santé publique France, est déjà mis en place. Cela ne peut être qu'un sujet que l'on souhaite amplifier. Je suis aussi à l'écoute d'autres sujets que vous souhaiteriez porter à la connaissance de Santé publique France, pour améliorer la santé des populations, en étant à l'écoute des besoins spécifiques de ces populations-là.

Je voudrais souligner un point dans notre programme opérationnel : c'est un point d'actualité, qui fait le lien avec le fait d'être enseignante, mais aussi le fait d'avoir un lien via l'ISPED avec l'agence régionale de santé. Nous avons été très fortement impliqués sur le déploiement du service sanitaire des étudiants en santé par exemple. Nous espérons qu'il aura un impact assez fort pour ces professionnels, dès les premières années de leur cursus. Nous avons également été très impliqués, sur le terrain avec l'ARS et avec le rectorat, pour le déploiement de cette mesure, qui est à la fois une mesure de formation des étudiants mais aussi une mesure de communication et d'action sur la santé et la prévention auprès d'un certain nombre de publics, en particulier des jeunes dans les lycées. Nous sommes aussi impliqués dans l'évaluation de cette action, qui nécessitera sans doute un certain nombre de réajustements pour augmenter son efficacité.

Il y a aussi un certain nombre de programmes, par exemple pour la prévention et le sevrage du tabagisme chez la femme enceinte. Nous les déployons avec l'ARS, en expérimentant un certain nombre d'actions, et aussi en les évaluant, ce qui est évidemment une priorité. Je crois que la philosophie est tout à fait cohérente avec ce qui est déjà fait à Santé publique France.

Un point majeur que j'ai pu souligner dans la structuration, c'est le lien à renforcer avec les organismes de recherche, en particulier les universités, qui sont aussi des productrices de sciences vraiment très importantes.

Sur l'opportunité de développer un axe fort sport-santé dans les outre-mer, je ne peux que dire que c'est extrêmement important. Cela fait partie d'une manière plus générale, de l'importance de la promotion de l'activité physique. Je ne peux qu'adhérer à cela et le considérer comme un axe important à regarder dès ma prise de fonctions.

Les campagnes qui sont développées et qui sont adaptées aux besoins des populations, jouant sur un certain nombre de leviers efficaces pour être favorables à la santé, sont du marketing social. Sur les aspects budgétaires, je ne suis pas en mesure de répondre précisément aujourd'hui. Cela étant, il est absolument crucial de pouvoir mettre en oeuvre des budgets de plus en plus importants sur la prévention et la promotion de la santé. Ce n'est pas qu'une question de budget, néanmoins. C'est aussi une question de méthode et de conception des campagnes, mais les ressources et les moyens sont des points cruciaux à défendre.

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