Madame la ministre, le groupe La France insoumise n'a pas la même analyse que vous du budget de la mission Travail et emploi. Au niveau national, il n'augmente pas. Pire, corrigé en tenant compte de l'inflation et de l'augmentation de la population, il perd plus de 100 millions d'euros.
Les quatre programmes de la mission ont tous leur utilité, en finançant des mesures en faveur des jeunes, de l'accompagnement vers l'emploi des personnes en situation de handicap ou de l'inspection du travail. Ces mesures sont cruciales pour aider ceux qui n'ont pas d'emploi à en trouver un, pour protéger les salariés de conditions de travail souvent difficiles et d'employeurs parfois malhonnêtes. Elles doivent être massivement financées, ce que vous refusez.
Après analyse, le compte n'y est pas ! Nous avons plus particulièrement examiné les autorisations d'engagement outre-mer. Alors que le président Emmanuel Macron et le Gouvernement ont effectué un grand tour des outre-mer pour y faire campagne à coup de nouvelles promesses – en fait, annoncer des mesures déjà prévues –, le budget de votre ministère concernant nos territoires est en recul de 1,25 % en 2020, soit presque 7 millions d'euros de moins. Pensez-vous que la situation du chômage en France justifie des coupes budgétaires aussi claires ?
Comme les autres missions du PLF 2020, la mission Travail et emploi ne répond pas à l'impératif de justice sociale. Elle est à l'image de votre politique de régression sociale et de remise en cause des droits acquis. Vous avez peu d'ambition pour les gens, peu d'ambition dans la lutte contre l'exclusion et contre la pauvreté. Vous en créez davantage chaque jour et êtes au service des riches. Le bien-être des Françaises et des Français est très loin de vos priorités !