Alors que l'urgence écologique et climatique est une préoccupation partagée chaque jour un peu plus largement, le budget de l'écologie pour 2020 est-il à la hauteur des enjeux ? Cette question essentielle sera, sans aucun doute, au coeur de nos débats cet après-midi.
Le budget 2020 de la mission « Écologie, développement et mobilité durables » progresse en apparence, du fait, notamment, d'évolutions de périmètre. Il comporte des mesures intéressantes : la nouvelle prime pour la rénovation énergétique, l'accompagnement des territoires concernés par la fermeture des quatre centrales à charbon, la prolongation de la prime à la conversion du parc automobile, qui fonctionne bien, et celle du chèque énergie.
D'autres dispositions également intéressantes ont été votées en première partie, telles que la nouvelle éco-contribution sur le transport aérien et la contribution de 2 centimes du transport routier, qui permettront de boucler le financement du programme d'investissement dans les mobilités.
Malgré ces bonnes mesures, pouvons-nous dire que ce budget 2020 est un budget réellement vert et qu'il est conforme à l'urgence écologique et climatique ? Selon moi, le compte n'y est pas encore, et tout d'abord en raison du déficit d'investissement.
Le nouveau jaune budgétaire « Financement de la transition écologique » éclaire d'une lumière nouvelle cette question fondamentale, et dès lors nos débats parlementaires. La réponse est claire : si l'on voulait respecter les engagements que nous nous sommes fixés dans la stratégie nationale bas carbone, il faudrait investir 15 milliards d'euros supplémentaires chaque année, dont la moitié d'investissements publics.