C'est une vraie question. En cas de succès du dispositif, peut-être faudra-t-il réabonder les crédits de l'Agence nationale de l'habitat – l'ANAH– , en augmentation de 450 millions d'euros dans le projet de loi de finances pour 2020. En tout état de cause, nous devons suivre de très près la mise en oeuvre du dispositif, avec si possible des états d'avancement trimestriels.
Pour mettre fin à la location de passoires énergétiques, l'extension de la nouvelle prime aux propriétaires bailleurs dès 2020 aurait été utile, mais j'ai bien noté l'engagement du Gouvernement de l'envisager pour 2021. Davantage de mesures sont cependant nécessaires pour avancer sur ce sujet.
En ce qui concerne les changements de véhicules, la prime fonctionne bien, comme l'a souligné un rapport rendu public la semaine dernière. Je renouvelle la proposition, déjà émise l'année dernière, de l'étendre aux ménages décidés à ne pas racheter de véhicules automobiles. Ce serait un bon moyen de faire progresser la prime à la conversion.
Le plan hydrogène, enfin, a fait l'objet de nombreuses interventions de tous les groupes politiques en commission. Nous voulons être sûrs qu'il sera bien financé à hauteur de 100 millions d'euros par an, grâce à des crédits affectés à l'ADEME et mais aussi grâce au grand plan d'investissement 2018-2022. Il est important, selon moi, que cet engagement fort du Gouvernement, pris en mai 2018, soit tenu, et que le plan hydrogène soit à la hauteur des enjeux. Nous y reviendrons dans la discussion.
Pour concrétiser pleinement le virage écologique, il faudra à l'avenir plus de moyens humains, plus d'investissements et plus d'accompagnement des acteurs. On ne doit pas en avoir peur, ni considérer ces différents sujets à travers une vision budgétaire trop court-termiste. Investir dans l'écologie est un investissement rentable. C'est le seul qui rendra l'avenir désirable.