C'est l'une de nos plus belles raisons d'espérer. Un pouvoir populaire, fondé sur les intérêts de la majorité sociale d'un pays, sera un pouvoir écologique. Nous sommes le mouvement de cet espoir, la possibilité pour le peuple tout entier de se saisir de la question écologique.
Il faut, enfin, organiser la planification écologique. Votre politique n'est clairement pas à la hauteur des enjeux. Vous continuez à penser l'environnement comme un compartiment des politiques publiques, alors que l'écologie populaire telle que nous la concevons redéfinit l'intégralité non seulement des politiques publiques mais également des relations de production et de consommation dans la société. Organiser l'ensemble de l'agriculture pour la transition vers l'agriculture paysanne et écologique, généraliser les circuits courts et cesser la folie du libre-échange qui ne cesse de produire des émissions de gaz à effet de serre : telles sont les lignes directrices qui devraient animer une action politique véritablement écologiste.
Mais nous savons ce qui vous anime au contraire : il s'agit de l'amour des riches, de la distribution générale et continue de nos biens communs à de petits groupes d'intérêts privés. Voilà le coeur de votre action. Et laissez-moi vous dire qu'un tel principe général d'action est évidemment incompatible avec l'écologie, car il n'est pas possible à la fois de vénérer la concentration des richesses et de répondre à l'urgence écologique. J'espère que vous vivez assez mal cette contradiction patente et navrante, tant elle saute aux yeux.