Je supplée Bénédicte Peyrol, qui souhaitait vous poser deux questions.
La première concerne l'évolution des dépenses fiscales défavorables à l'environnement. Dans le budget 2020, le Gouvernement a pris plusieurs mesures en faveur d'une fiscalité environnementale plus juste, en augmentant la contribution de certains secteurs polluants – transport routier de marchandises et aviation – , en renforçant certains dispositifs incitatifs – malus automobiles.
Pourtant, plusieurs rapports, demandés par les parlementaires, sur le « green budgeting » et la révision des annexes budgétaires ont souligné le poids de certaines niches fiscales défavorables au climat – de l'ordre de 13 à 15 milliards d'euros, notamment dans les transports. Il me semble indispensable, au nom de la justice fiscale, de réduire ces soutiens publics. Plusieurs amendements en ce sens ont été déposés par mes collègues en première partie du PLF.
Quelles seraient dès lors vos orientations pour mettre fin ou, du moins, pour réformer ces dépenses fiscales défavorables dans le domaine du transport, tant au niveau national qu'au niveau européen ?
La seconde question porte sur la part des investissements dans la mission « Écologie, développement et mobilité durables », en particulier s'agissant des transports. Les jaunes budgétaires indiquent que les investissements bas carbone ont atteint dans ce secteur 13 milliards d'euros en 2018 et ont fortement augmenté de 24 % entre 2016 et 2018.
Grâce à la loi d'orientation des mobilités et au grand plan d'investissement, ces investissements sont dirigés d'une part vers le développement des infrastructures routières et ferroviaires et, d'autre part, vers les véhicules bas carbone et les modes de déplacement doux. Le dernier rapport d'allocation et de performance de l'obligation assimilable du trésor – OAT – verte, dont l'encours s'élève à 19 milliards d'euros, a également souligné l'importance de ces dépenses. Les besoins d'investissements demeurent néanmoins très importants dans ce secteur afin de respecter les différents budgets carbone, visant essentiellement à remplacer progressivement les dépenses dans les véhicules thermiques au profit des véhicules électriques.
Quelle est donc, monsieur le secrétaire d'État, votre appréhension des investissements publics en faveur de la transition écologique, au regard des budgets carbone d'un point de vue général et du financement par l'OAT plus particulièrement ?