Le Gouvernement a placé au coeur de ses préoccupations la question de la mobilité des Français, s'agissant en particulier des transports du quotidien, comme en atteste le projet de loi d'orientation des mobilités en cours d'adoption. Ce texte, que vous connaissez parfaitement, monsieur le secrétaire d'État, recouvre de grandes réformes demandées depuis de nombreuses années par toutes les parties prenantes.
Cependant, il a reçu de multiples critiques sur la question du financement, laquelle a d'ailleurs débouché sur l'échec de la commission mixte paritaire. Le projet de loi de finances pour l'année 2020 doit être l'occasion de répondre à ces critiques en prévoyant des crédits à la hauteur de nos ambitions, si nous ne voulons pas que ces dernières soient revues à la baisse.
Je tiens donc à appeler votre attention, monsieur le secrétaire d'État, sur la mesure de plafonnement, prise à l'article 21 de la première partie du budget, qui aura comme conséquence de baisser les fonds perçus par les autorités organisatrices de la mobilité. Il est vrai que le versement transport bénéficie chaque année d'un très bon rendement, mais instaurer un tel plafond l'année même de l'examen et de l'adoption de la loi d'orientation des mobilités, durant laquelle nous avons souhaité défendre l'intérêt de la mise en oeuvre d'infrastructures de transports en commun et avons souhaité renforcer les autorités organisatrices, est particulièrement difficile à entendre.
Sur un tout autre sujet, celui de la régénération du réseau routier français, dont on sait qu'il n'a eu de cesse de se dégrader ces sept dernières années, passant du premier rang mondial en 2012 au dix-huitième en 2018, selon un classement du Forum économique mondial, je souhaiterais, monsieur le secrétaire d'État, que vous puissiez nous expliquer ce que le PLF prévoit pour mener à bien l'ensemble de l'entretien et de la sécurisation de ce réseau.