Ces amendements portent sur un sujet d'actualité grave, récemment mis en lumière par l'incendie de l'usine Lubrizol : la baisse importante et continue depuis des années – le phénomène n'est pas propre à ce gouvernement – des effectifs des personnels affectés à l'inspection des sites classés.
J'aimerais, une nouvelle fois, rappeler la situation : un inspecteur est aujourd'hui chargé de 420 sites en moyenne ; les contrôles sont deux fois moins importants qu'il y a quinze ans ; pour faire face à la pénurie d'inspecteurs, la priorité est donnée aux sites classés Seveso au détriment des autres sites.
Cet amendement, sur lequel la commission a donné un avis défavorable, est le résultat d'un constat : lors des auditions que j'ai menées sur le sujet depuis deux ans, il m'a été dit par la direction générale de la prévention des risques que si on voulait faire ne serait-ce que correctement le travail, il faudrait embaucher 200 équivalents temps plein. C'est donc ce que propose l'amendement.
Par ailleurs, pour ne pas perdre de temps, je donne déjà mon avis personnel sur les autres amendements en discussion commune. Ces amendements de repli, nos 680 et 1299, proposent, suivant la même logique que le mien, de créer 30 postes d'inspecteurs des installations classés. J'espère qu'au moins ces amendements seront adoptés. C'est important par rapport aux risques que court la population.