La discussion est intéressante. En effet, on ne peut pas laisser aux autres parcs nationaux, qui sont du reste souvent déjà en sous-effectif, le soin d'en gérer un onzième. Les arguments de M. Saddier sont particulièrement justes : le ministère chargé de l'environnement est absolument désavantagé par rapport à tous les autres. De fait, le seul opérateur que j'aie rencontré dont les crédits ne soient pas diminués est le BRGM, car son ministère référent est, pour une grande part, celui de la recherche. Si donc ses crédits baissent du côté du ministère de l'écologie, ce n'est pas le cas du côté du ministère de la recherche et cet organisme parvient ainsi à conserver son financement. Tous les autres opérateurs voient leurs crédits baisser et, depuis des années, on puise dans le budget du ministère de l'écologie, jusqu'à parvenir à cette situation paradoxale où Mme Borne se satisfait de constater que, contrairement à ce qu'ont connu ses prédécesseurs, les crédits du programme 113 baissent moins que prévu, ce qu'on en vient presque à considérer comme une victoire.
Mais ce mouvement a une fin. Comme cela a été dit tout à l'heure, la baisse continue du nombre d'ETP ne constitue pas seulement de la rationalisation ou des économies d'échelle : ce sont des gens qui manquent pour accomplir leur tâche et, un jour, tout cela se paiera.
Je souhaiterais donc qu'avec cet amendement, symboliquement au moins, nous envoyions un signal fort. Je suis d'accord avec tout ce qu'ont dit les différents orateurs qui se sont exprimés à ce propos.