j'en viens à la question de la biodiversité, pour rappeler qu'elle n'est pas un décor qui serait là pour faire joli : la biodiversité, nous en dépendons tous pour nous nourrir, pour nous soigner, tout simplement pour vivre. Il est bon, je crois, de ne pas l'oublier.
La biodiversité nous rend des services : les tourbières capturent du carbone – nous serons bien contents de les avoir préservées – , les zones humides permettent de lutter contre les inondations, le biomimétisme ouvre la voie à des innovations, et je m'en tiendrai là pour aujourd'hui.
Je rappelle que, pour préserver la biodiversité, nous avons des outils, au premier rang desquels les réserves naturelles. À la suite de la remise du rapport de l'IPBES, le Président de la République a annoncé vouloir porter la part des aires marines et terrestres protégées à 30 % du territoire national d'ici à 2022, dont 10 % en pleine naturalité. C'est là une excellente nouvelle, parce que cela marche. Il est beaucoup question des oiseaux communs que l'on ne voit plus, tout simplement parce qu'ils disparaissent : de fait, selon un rapport récent du Muséum national d'histoire naturelle, leur nombre a diminué de 6,6 % en moyenne sur le territoire métropolitain entre 2004 et 2018 – mais, sur la même période, il a augmenté de 12,5 % dans les réserves naturelles ! Cette seule donnée prouve toute l'utilité des réserves naturelles.
Or les moyens qui permettent aux réserves d'assurer leurs missions de connaissance, de gestion et de surveillance n'ont pas été réévalués depuis 2012. Cela les met aujourd'hui en difficulté ; d'où le présent amendement, qui, pour leur permettre d'accomplir toutes leurs missions dans de bonnes conditions, rehausse leur budget à hauteur de 2 millions d'euros, c'est-à-dire à hauteur des moyens qui leur manquent à mes yeux.