Je remercie Guy Teissier pour son travail. Ce « peut-être » est un encouragement à aller jusqu'au bout de la pensée, puisqu'il est difficile de dire que ce n'est pas un bon budget. C'est un budget qui tient ses promesses, un budget à hauteur de l'ambition de la loi de programmation militaire 2019-2025, un budget qui permet, dans ce domaine, d'être sur la trajectoire des 2 % du PIB d'ici à 2025. Chaque année est un combat particulier à mener et celui-ci se présente plutôt bien.
En outre, cette hausse des crédits alloués repose exclusivement sur une base de crédits budgétaires et non pas sur des recettes exceptionnelles. On nous a souvent fait le coup, pour ce ministère et pour d'autres, et nous avons été déçus, en fin de course.
Du point de vue de la commission des affaires étrangères, la budgétisation des OPEX est un aspect important. Il ne s'agit pas de les encourager mais d'éviter qu'elles n'aient lieu aux dépens de la colonne vertébrale du ministère. Les OPEX, constituent parfois de bons terrains de développement et d'entraînement, mais elles affaiblissent nos capacités. Tel ne sera pas le cas si ce dispositif doté d'un crédit de 1,1 milliard d'euros est maintenu.
C'est aussi un message important sur la poursuite de nos engagements, notamment sur la portée de la présence française avec l'opération « Barkhane », qui doit être dépassée, avec la contribution des pays alliés et des pays de la région. À ce titre, il convient de se satisfaire de ce que ce budget prévoie à terme le renforcement des armées locales. Je pense en particulier que les budgets prévoyant la formation de 30 000 militaires dans le contexte de la force conjointe G5 Sahel représentent une bonne complémentarité au financement de Barkhane, car nous préparons l'avenir.
Un autre élément important pour la commission des affaires étrangères est le renforcement de la modernisation et du renouvellement des équipements. En termes d'équipements, nous sommes à 83 % des crédits d'engagement et 14,7 milliards d'euros, ce qui est important. Par proximité sentimentale, je soulignerai la présence des sept patrouilleurs d'outre-mer qui permettent de montrer le pavillon français et la présence française dans des endroits où nous sommes peu présents sur le plan diplomatique et géographique. Il importe aussi de faire référence au programme SCORPION, puisque nous avons autorisé la ratification, dans cette commission, du programme de coopération CAMO avec la Belgique qui, pour la première fois, va lancer la révolution d'une intégration de composantes belges au sein de l'armée française quand c'est nécessaire. Le programme SCORPION est entièrement respecté et il nous permet d'aller au bout de notre engagement.
Je citerai enfin le renforcement capacitaire dans le cadre des évolutions stratégiques en cours avec les moyens spatiaux et le porte-avions de nouvelle génération dont on lance les études. En termes de projection de puissance et de présence sur les territoires extérieurs, le porte-avions est fondamental.
Nous avons un budget particulièrement complet et, pour toutes ces raisons, Madame la présidente, nous n'hésiterons pas à le voter.