Je commencerai par remercier M. Maire de m'avoir remercié… La provision faite aujourd'hui sur le budget des OPEX est intéressante, car elle évitera probablement les difficultés que nous connaissions encore l'année dernière liées à la non-prise en charge du surcoût par la solidarité interministérielle. Ce n'était pas un cas d'école : depuis presque toujours, les armées ont beaucoup de difficulté à récupérer en négociations interministérielles le budget qui doit leur revenir pour les OPEX. Avec la sincérisation de ce budget à 1,1 milliard et à 100 millions pour les OPINT, nous nous rapprochons du coût réel des opérations. Néanmoins, cela restera probablement insuffisant. Nous sommes soumis à des aléas. Va-t-on maintenir une présence aussi importante dans le cadre de l'opération Barkhane que celle d'aujourd'hui ? Peut-on espérer une meilleure répartition de la tâche avec nos voisins européens ? C'est possible puisque, au-delà des Britanniques qui nous fournissent des hélicoptères, nous voyons pour la première fois un engagement des Espagnols, à partir de cette année. Mais cela se fait tout de même à dose homéopathique et la France porte le fardeau.
De manière générale, je le répète, il y a une sous-exécution des crédits par nos armées, ce qui est très regrettable.