Il existe, en effet, un déséquilibre lié à l'histoire et à l'installation d'institutions à Paris. L'étude de l'inspection générale des affaires culturelles relève l'importance des budgets attribués à Paris, si ce n'est que les institutions ont une action sur l'ensemble de la France, pas plus à Paris qu'ailleurs. Il convient donc d'analyser ces chiffres attentivement.
Par ailleurs, des établissements publics et des opérateurs de dimension nationale interviennent sur tout le territoire. Je pense au Louvre et à l'Opéra national de Paris dont le rayonnement dépasse largement Paris. Une fois que l'on soustrait les crédits de ces gros opérateurs nationaux installés à Paris, on s'aperçoit que les différences de moyens ne sont pas si importantes entre la région parisienne et les autres régions. Pour autant, il reste des différences. C'est la raison pour laquelle, par exemple, sur le plan de la restauration des monuments historiques, nous abondons chaque année un peu plus le fonds pour les petites communes de moins de 2 000 habitants. Avec la montée en puissance de la déconcentration, nous déconcentrerons 28 millions d'euros de moyens complémentaires en faveur des régions. Nous sommes mobilisés pour opérer un rééquilibrage, mais attention aux comparaisons entre la région parisienne et les autres régions. L'analyse est bien plus complexe qu'il n'y paraît.