Il mérite notre attention, car il touche aux fondements même de ce que nous sommes. Au moment où le Gouvernement rabote le modèle social, où le forfait hospitalier augmente, où la contribution sociale généralisée – CSG – est relevée, où la prestation d'accueil du jeune enfant – PAJE – diminue, cet amendement vise à retirer les prestations sociales aux familles dont l'un des membres a été condamné pour des actes de terrorisme.
Il semble impensable que l'on puisse d'un côté demander aux Français de faire des efforts, de se serrer la ceinture – c'est votre discours, mesdames, messieurs les députés de la majorité – et de l'autre, « en même temps » comme vous dites, permettre à des familles dont l'un des membres a été jugé et condamné pour terrorisme de bénéficier de l'argent des Français.
Il y a peu, dans Le Figaro, Stéphane, le chef du groupe financier de la brigade criminelle, expliquait : « Les familles et les entourages restés en France sont donc sollicités pour faire envoyer de l'argent frais ». Considérez, chers collègues, la colère, la tristesse, le désarroi des familles des victimes lorsqu'elles observent ces actualités.
Nous vous proposons donc une mesure juste, populaire, une mesure de bon sens, cohérente du point de vue économique. Vous souhaitez faire des économies, en voilà !
En outre, cette mesure est morale.