La situation politique est aujourd'hui totalement bloquée, puisque le nouveau gouvernement n'a pas été investi.
Dans ce contexte, nous avons déterminé trois priorités.
Il s'agit, d'abord, d'assurer la sécurité de la communauté française, notamment en prenant certaines précautions. Nous avons ainsi maintenu la fermeture du lycée Alexandre-Dumas à l'issue des vacances de la Toussaint, pour éviter toute prise de risques.
Notre deuxième priorité est de prévenir une dégradation de la situation humanitaire, qui est déjà précaire : 4 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire, soit 40 % de la population. Vous avez approuvé, jeudi dernier, en présence de Jean-Yves Le Drian, le doublement de l'enveloppe dédiée à l'aide alimentaire programmée française, ce qui nous permettra d'offrir, par l'intermédiaire du Centre de crise et de soutien, des solutions pour faire face à la crise.
Enfin, notre troisième priorité est de soutenir la reprise d'un dialogue. Le Président de la République d'Haïti doit naturellement être à la hauteur des circonstances. Nous l'accompagnerons s'il le souhaite, et nous serons aux côtés de la société civile et des forces vives du pays, avec l'aide de l'OIF, l'Organisation internationale de la francophonie, et de l'Union européenne, pour faciliter le rétablissement du dialogue. Il y en a grand besoin.