Les programmes de la mission « Sécurités » sont et doivent impérativement constituer une priorité du budget de l'État, qui plus est dans un contexte de menace terroriste, de dangerosité ambiante, de réelle perte d'autorité et de malaise chez les forces de sécurité actuellement à bout. L'augmentation générale des crédits des programmes qui composent ce budget ne permet pas d'atteindre le niveau que l'on pouvait espérer.
Commençons par le programme 161, « Sécurité civile » : nonobstant la directive européenne relative au temps de travail, l'on peut regretter que de nombreux amendements aient été déclarés irrecevables, notamment ceux qui visaient à exclure les contributions des conseils départementaux du dispositif de Cahors, à titre expérimental – comme cela a pu être fait, ces dernières années, pour les dépenses faites au titre de l'accueil des mineurs non accompagnés. Une telle mesure n'aurait rien coûté à l'État et elle aurait répondu à une vraie demande des SDIS et des sapeurs-pompiers ; elle était basée sur le volontariat des conseils départementaux. Il est malheureux de constater que la commission des finances, en jugeant ces amendements irrecevables, empêche les parlementaires de faire leur travail correctement en déposant des propositions concrètes.