Monsieur le député, il faut éviter de tout mélanger et de caricaturer certains propos. Je n'ai jamais contesté la pertinence du dispositif permettant de prendre en ligne un rendez-vous avec les services d'une préfecture : sa mise en oeuvre, il y a plusieurs années, a permis aux usagers d'éviter de patienter pendant des jours entiers dans les files d'attente devant les préfectures.
Il est vrai, cependant, que nous avons vu des robots accaparer une partie des créneaux disponibles, ce qui permet à des entreprises de monnayer des rendez-vous. Pour enrayer ce phénomène et renforcer le dispositif, nous travaillons depuis le mois de mai à l'installation de systèmes différents, préfecture par préfecture.
Nous avons par ailleurs créé, depuis 2017, 267 postes supplémentaires à la seule fin d'accueillir les étrangers. Il nous faut en effet faire face au flux de demandes dans de bonnes conditions. Nous souhaitons même aller plus loin à l'avenir en dématérialisant la totalité des démarches sans pour autant supprimer la présence physique des services. Nous pourrons ainsi réduire le nombre de visites obligatoires dans les préfectures, quel que soit le document demandé.
Ce projet fait partie de nos programmes pour 2020. Il doit faciliter l'accès aux services sans multiplier l'attente aux guichets, et bénéficier tant aux personnels – dont les conditions de travail seront améliorées par la création nette de 267 emplois – qu'aux demandeurs de papiers, quel que soit le document pour lequel ils sollicitent l'aide de l'État. Avis défavorable.