Vous soulevez un vrai problème. Au-delà des mises en cause dont ils font régulièrement l'objet, les agriculteurs vivent sous la menace constante de subir des intrusions, qui peuvent avoir un caractère extrêmement grave et dont nous avons déjà parlé dans cette assemblée.
C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à la direction générale de la gendarmerie nationale de mettre en place une cellule spécifique chargée de gérer ces incidents, d'accompagner les victimes, d'identifier et de poursuivre les auteurs des agressions. Cette cellule, nommée Demeter, a été installée il y a trois semaines et commence à monter en puissance. Les agressions dont elle a la charge génèrent des troubles manifestes au droit des agriculteurs de jouir librement de leur propriété ; elles ne doivent pas être confondues avec la dénonciation d'un certain type d'agriculture, qui relève du débat politique et sur laquelle il ne m'appartient pas de me prononcer.
De même, j'ai rencontré la présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, la FNSEA, à qui j'ai proposé de revoir la convention qui lie le ministère, la gendarmerie et le monde agricole afin de renforcer encore ces dispositifs.
Je reprends votre idée d'un bilan au niveau préfectoral de ces faits, sans qu'il soit nécessaire de le financer. En outre, j'ai demandé aux services, en particulier au renseignement territorial, de porter une attention particulière à la préparation de telles invasions, qui constituent des troubles importants à l'ordre public.