Madame la ministre, je souhaite vous interroger sur le sport à l'école. En France, nous ne sommes pas de bons élèves. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), seulement 14 % des garçons et 6 % des filles pratiquent une activité quotidienne en France. Nous nous situons à l'avant-dernière place de l'Union européenne. Pour la Fédération française de cardiologie (FFC), en quarante ans, les collégiens ont perdu 25 % de leurs capacités physiques. La Cour des comptes dénonçait d'ailleurs dans un rapport paru le 12 septembre 2019 la distance entre le sport scolaire et le monde sportif. Faute de stratégie de développement de la pratique sportive à l'école, ces deux univers demeurent cloisonnés.
À l'approche des Jeux olympiques, nous savons que les futurs champions se détectent dès le plus jeune âge et que les passerelles entre le sport de haut niveau et l'école ne sont pas, actuellement, suffisantes. Comment votre ministère compte-t-il appréhender cet enjeu, et surtout avec quel budget ?
Tout doit être fait pour favoriser la pratique sportive tout en permettant de mener à bien un projet scolaire. Pour autant, il est difficile de concilier les deux. Je voudrais citer l'exemple du lycée du Mont-Blanc René Dayve, situé à Passy, dont les élèves inscrits en sport-études auront des difficultés pour passer le baccalauréat l'année prochaine.