Monsieur le ministre, parce qu'ils comprennent les temps de la vie quotidienne, les séjours de vacances sont complémentaires de l'école dans l'apprentissage de la vie en communauté et du vivre ensemble. Pour un certain nombre de jeunes urbains, ce sont aussi les seuls moments où ils peuvent s'extirper de leurs quartiers pour partir en vacances et réaliser de nouvelles expériences de vie.
Mais, depuis plus de dix ans, ce secteur souffre d'une lente agonie. Nous faisons face à trois problèmes principaux. Le premier est une baisse importante et continue des inscriptions, qui s'explique notamment par des coûts devenant inaccessibles aux classes moyennes. Le deuxième problème tient au fait que les équipes d'animation peinent à se remplir en raison du coût des diplômes, important pour des jeunes qui ne pratiquent que quelques semaines par an durant leurs années d'études, avec à la clé un contrat dérogatoire au droit commun, tant sur le plan de la durée de travail que de la rémunération. Enfin, le coût d'entretien des infrastructures est beaucoup trop important, comparé à la durée de leur utilisation annuelle. Je souhaite donc connaître les actions concrètes que permettra le budget pour 2020 à l'égard de ce secteur, constitué en majorité d'associations mais aussi d'entreprises.