Merci d'avoir rappelé la dimension importante de la mixité sociale et territoriale au sein du SNU. Il est vrai que l'école joue un rôle très important en matière de mixité sociale et de rencontre de l'autre, mais sur le plan de la mixité territoriale elle se heurte par définition à des limites. Or le SNU offre précisément aux jeunes la possibilité de rencontrer des jeunes d'autres territoires. Près de 80 % des jeunes ont ainsi déclaré à l'issue de l'expérimentation du SNU en juin 2019 qu'ils avaient rencontré quelqu'un venu d'un autre milieu social et d'un autre territoire qu'eux.
Se pose effectivement la question de savoir si le SNU pourra être organisé en continu de façon perlée sur le temps scolaire dans des lieux dédiés – plutôt qu'uniquement sur les temps de vacances dans des structures sollicitées épisodiquement, comme c'était le cas durant la phase de préfiguration et comme cela sera encore le cas en 2020. Le rapport relatif à la création d'un service national universel remis par le général de division Daniel Ménaouine, rapporteur du groupe de travail sur le SNU, le 26 avril 2018, suggérait plutôt de planifier le SNU en cinq séjours organisés sur le temps des petites vacances scolaires, pour sanctuariser les vacances de Noël et le coeur de l'été. Cela implique une importante mobilisation humaine et financière pour installer et désinstaller les centres, rechercher, recruter et former des encadrants pour chaque séjour, etc. Il pourrait être plus simple de programmer le SNU en continu sur toute l'année. Je ne peux pas vous répondre pour le moment. Les deux scénarios sont en cours d'expertise. Un arbitrage sera rendu sur ce point dans les prochains mois.