Monsieur le ministre, je m'adresse à vous sous ma casquette d'ancien président du département de Seine-et-Marne, lequel compte parmi ceux qui financent le plus leur SDIS, puisqu'il assume plus de 85 % du financement du sien. Nous traversons des moments difficiles – vous le savez bien, puisque vous entendez les demandes des sapeurs-pompiers. Certaines de leurs demandes relèvent de la solidarité nationale, donc de la politique du Gouvernement.
Nous entendons de manière récurrente une demande émanant des SDIS, donc des départements financeurs : celle d'augmenter les moyens et les personnels. Cette demande est parfois légitime, parfois peut-être moins, mais, pour la satisfaire lorsqu'elle l'est, il faut pouvoir la financer. La Seine-et-Marne a décidé de débloquer 1 million d'euros supplémentaires pour le SDIS, afin de l'aider à recruter. Mais les départements se heurtent aujourd'hui au mur du pacte de Cahors, ce pacte de stabilité qui leur interdit d'aller plus loin, même lorsque cela serait légitime et lorsqu'ils souhaitent le faire.
La remise d'un tel rapport s'impose donc. Il est nécessaire pour que les départements puissent donner aux sapeurs-pompiers les moyens de fonctionnement dont ils ont besoin pour assurer les recrutements nécessaires.