Je ne comprends pas du tout, monsieur Naegelen, le sens de votre amendement visant à demander un rapport qui anticiperait les conclusions du livre blanc. Vous dites ne rien voir venir. Pourtant, je dois vous dire que Laurent Nunez et moi-même avons installé le comité de pilotage de ce livre blanc le 14 octobre dernier ; il y a maintenant un calendrier, et nous voulons ouvrir largement ces travaux, au-delà du ministère de l'intérieur. Les réflexions sont actuellement engagées dans le cadre de quatre groupes de travail – organisation ; partenariats et continuum de sécurité ; ressources humaines et matérielles ; technologie – , chacun pilotés par un préfet, avec la participation des représentants des différentes forces, en particulier de la gendarmerie et de la police nationale, mais aussi de la sécurité civile.
C'est sur la base de ce travail interne, que nous souhaitons, Laurent Nunez et moi, le plus ouvert possible, que nous ferons ensuite appel à des experts extérieurs. Des rapports d'étape pourront être présentés devant la commission des lois, tandis que nous appelons de nos voeux l'organisation de débats publics sur ce sujet, dans chaque commissariat et caserne de France.
Vous obtiendrez, à terme, le rapport que vous désirez : il s'agira du livre blanc. Ce dernier sera meilleur qu'un rapport que le ministère de l'intérieur pourrait produire assez vite sur l'opportunité d'élaborer un texte de loi. Nous espérons que le livre blanc sera publié en début d'année prochaine, et c'est à partir de là que nous réfléchirons aux véhicules législatifs nécessaires, ainsi qu'à sa traduction budgétaire.