Je voudrais rappeler quelques évidences, car il est toujours nécessaire de le faire.
D'abord, ceux qui pensent que les radars tourelles ont été installés à la suite du mouvement des gilets jaunes – ce n'est pas ce que vous avez dit, madame la députée – oublient la manière dont fonctionnent les marchés publics. La décision a été prise en 2015, à un moment où le phénomène des gilets jaunes n'était pas connu et où les détériorations commises à la fin de l'année dernière n'avaient pas eu lieu.
Ensuite, je rappelle trois chiffres : le produit moyen des radars en France s'établit à 700 millions d'euros ; le coût de la prévention routière – en réalité, ce n'est pas un coût, mais la valeur de notre engagement en la matière – est d'environ 3 milliards ; le coût des blessés et des morts sur les routes s'élève à 30 milliards.
Si je vous donne ces trois chiffres, c'est pour que l'on cesse définitivement, dans cette assemblée, d'alimenter le discours selon lequel les radars seraient des machines à faire du fric, ou de le laisser penser. Non, les radars sont des machines à sauver des vies !