Je ne ferai pas une analyse budgétaire et technique des différents postes de dépense pour cette mission, mais je vous parlerai de la France.
La France, disait le général de Gaulle, c'est une certaine idée. Je voudrais vous donner celle que j'en ai. La France est avant tout une terre de passage, une terre d'accueil, une terre de brassage. Au fil des siècles, elle a su accueillir et intégrer des vagues successives de migrants, d'immigrés, de réfugiés. Quand on est Français, la question n'est pas d'être pour ou contre l'immigration, car ce serait un contresens compte tenu de l'histoire de notre pays. Quand on est Français, on est avec l'immigration. On est l'immigration.
L'historien Gérard Noiriel rappelle qu'à l'échelle du millénaire, nous sommes tous issus de l'immigration. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, une immigration massive – j'utilise à dessein ce gros mot – a permis de combler la pénurie de main-d'oeuvre. Les immigrations italienne et polonaise ont largement contribué à alimenter les secteurs de la mine, du bâtiment et de l'industrie sidérurgique et métallurgique.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le paysage migratoire s'est diversifié, car l'immigration italienne, moins importante que prévu, a été remplacée par de nouveaux migrants de nationalités espagnole, portugaise, yougoslave, turque, tunisienne, marocaine ou originaires des pays subsahariens. L'immigration algérienne, quant à elle, est bien plus ancienne puisqu'elle a commencé dès la fin du XIXe siècle.
C'est cela, la France, monsieur le secrétaire d'État. Une France riche de ses territoires et de ses origines. Je suis né à Aurillac dans le Cantal, au pays vert, dans les montagnes du Massif central. J'en sais quelque chose. C'est aussi cette France plurielle, diverse, belle parce qu'elle est diverse.
La France a des racines judéo-chrétiennes, c'est un fait, mais elles doivent beaucoup à l'héritage arabo-musulman qui a permis à l'Europe d'accéder aux philosophes grecs et à cette part de rationalité qui a produit le siècle des Lumières.
Le 28/11/2019 à 00:47, Photini Mitrou a dit :
Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles sans culture pour nous anonner votre récitation, ce catéchisme béat, bien apprise. On en sait autant que vous... Sauf que moi, je ne suis on pas dans l'idéologie et je parle avec mes mots et non avec des éléments de langage. Autrefois, à l'Assemblée il y avait des orateurs chez qui il y avait autant de fond que de forme. Aujourd'hui, c'est du pipi de chat. Dès qu'un député prend la parole, on peut finir son texte. Quand je n'ai pas assez ri, j'écoute les questions au gouvernement. Fou rire garanti.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui