L'hébergement des réfugiés et des personnes bénéficiant de la protection est effectivement une question majeure.
Le dispositif d'accueil existant ne permet pas de loger toutes les personnes qui bénéficient de la protection : il y a donc sans doute encore des progrès à faire. Cependant, 8 700 places destinées aux réfugiés sont ouvertes en cette fin d'année 2019. En deux ans, nous avons créé plus de 5 000 places, remplissant en cela notre objectif initial. Pour accompagner les réfugiés vers le logement de droit commun, ou encore vers l'emploi, d'autres dispositions sont prévues dans le présent projet de loi de finances.
S'agissant des places en centre provisoire d'hébergement – CPH – , nous devons rester prudents : nous parlons d'autorisations qui nous engagent pour quinze ans. Peut-être faudrait-il attendre que les 8 700 places existantes soient effectivement occupées avant d'envisager d'en créer davantage.
Sur la forme, l'amendement vise l'action 11 « Accueil des étrangers primo-arrivants » du programme 104 alors que les places en CPH relèvent plutôt de l'action 15.
Enfin, pour financer cette mesure, vous proposez de diminuer les crédits consacrés à la lutte contre l'immigration irrégulière, ce que nous n'estimons pas souhaitable.
À titre personnel, je donne donc un avis défavorable à cet amendement.