Cet amendement concerne l'allocation pour demandeur d'asile. Il ne s'agit pas de remettre en cause le montant de cette aide, comme l'a fait tout à l'heure Pierre-Henri Dumont, mais d'augmenter le montant budgétisé dans le projet de loi de finances.
Depuis plusieurs années, la Cour des comptes fait état d'une sous-budgétisation chronique de l'ADA. Le déficit de financement en 2019 explique d'ailleurs la très forte augmentation de cette ligne budgétaire dans le PLF pour 2020. Or, si nous mettons en regard le montant de l'ADA et le nombre de demandes d'asile, nous sommes encore en deçà de la somme nécessaire pour que le budget soit un minimum sincère. Voilà pourquoi nous proposons d'abonder cette ligne de 10 millions d'euros, ce qui permettrait de financer l'ADA à hauteur des besoins réels. Ces crédits seraient prélevés sur le programme 303, « Immigration et asile ». Nous expliquons dans l'exposé sommaire de l'amendement que les crédits redéployés devraient être ceux initialement destinés à la construction de centres de rétention administrative – Pierre-Henri Dumont voulait le contraire tout à l'heure. Et tout cela en chiffres arabes, monsieur le président…